Une avancée extraordinaire

Des cellules souches à l’origine d’une mini-rétine fonctionnelle

Une culture de rétine qui réagit à la lumière

Dr Valeria Canto-Soler, hôpital Johns Hopkins

Le 15 juin 2014

Les chercheurs de l’hôpital Johns Hopkins ont mis des cellules souches humaines en culture.

Ils ont eu la surprise d’arriver à créer une mini rétine humaine, en trois dimensions, avec en particulier des photorécepteurs fonctionnels, qui peuvent réagir à la lumière. M. Valeria Canto-Soler, chercheuse responsable de cette étude a déposé ce travail sur le site du journal Nature. Elle se félicite de ce premier pas vers une restauration de la vision chez des patients souffrant de maladies rétiniennes. La fonction visuelle dépend d’un grand nombre de cellules vivant en harmonie. Mais il s’agit là d’une première étape, puisqu’une stimulation lumineuse a pu être transformée en quelque chose de reconnaissable par le cerveau. Ceci dit, Mme Canto-Soler dit être loin d’une image interprétable par le cerveau humain, mais elle espère que les voies de régulation ayant permis de passer d’une cellule souche pluripotente à des cellules précurseur de photorécepteurs, et finalement à des photorécepteurs actifs, pourrait aboutir à une solution pour des maladies cécitantes. Les photorécepteurs ont une structure très avancée avec des segments externes. Mais il y a sept types de cellules dans la rétine, dont six types de neurones, organisés en couches qui transmettent  le signal des photorécepteurs en impulsions électriques interprétables par le cerveau.

La « rétine » recrée au laboratoire était l’équivalent de ce qui est créé à 28 semaines de gestation. « Les cellules souches savaient d’une façon ou une autre comment recréer une rétine tridimensionnelle » dit le docteur Canto-Soler. Elle était surtout constituée de bâtonnets, et quelques cônes. Le docteur Canto-Soler dit que ce système pourrait permettre de créer des centaines de mini-rétines à la fois, provenant d’une personne, par exemple atteinte de rétinite pigmentaire. Ce qui permettrait d’étudier le comportement d’une rétine humaine pathologique au lieu de faire des études sur des modèles animaux. Cela permettrait aussi, puisqu’on aurait des mini-rétines d’une seule personnes, de tester en laboratoire l’effet d’un traitement.

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