ARVO 2016 > jour 1

DMLA, caricature, lumière et calcium…

Où il est question d'utiliser la caricature dans le traitement de la DMLA, de savoir quelle lumière utiliser pour quelle couche et des liens entre calcium et DMLA...

Par Isabelle Aknin

Le 2 mai 2016

DMLA : utilisons la caricature

ARVO dimanche 1/5. Poster N° 23 de Jo Lane : improving face recognition in AMD via caricaturing

L’un des soucis des patients atteins de DMLA est celui de la reconnaissance faciale. Outre la lecture, ils se plaignent de problèmes pour la reconnaissance des visages (combien de fois entend-t-on : «  les gens me rapprochent de ne pas les saluer »). Ils ont aussi du mal avec l’expression des visages (colère, joie, soucis…). Un groupe Australien a eu l’idée d’utiliser des caricatures : caricatures du visage et caricature des expressions. Les patients ont amélioré leur score de reconnaissance faciale et des expressions. L’interprétation des images peut donc être améliorée avec une manipulation informatique.

caricature1

Visage neutre/ visage à reconnaître / caricature à 20% / caricature à 60%

 

 

caricature2

Visage « naturel » / visage colérique / caricature à 40% / caricature à 100%

 

 

Quelle lumière pour quelle couche ?

ARVO dimanche 1/5. Poster N° 25 de Mickael Heiferman : discordance between blue light and near infrared auto-fluorescence in AMD

La lumière bleue (BL) permet de visualiser la lipofuscine, alors que l’auto-fluorescence infra-rouge (IR) montre la présence de mélanine, qui est identifiée comme un antioxydant.

L’infra-rouge permet de mieux voir les drusen et les migrations pigmentaires, alors que les pertes de photorécepteurs et l’épithélium pigmentaire intact  sont mieux vus en BL (hyper-fluorescence en BL, et normo ou hypo-fluorescence en IR).

Des atrophies de l’EP peuvent être dépistées plus facilement en auto-fluorescence bleue (BL).

Il y a donc une complémentarité de ces examens pour faire un diagnostic précis en cas de DMLA.

Calcium et DMLA

ARVO dimanche 1/5. Poster N° 18 de Alanna Tisdale : the association of calcium intake with the incidence of AMD i the AREDS study

En étudiant le devenir des 4751 participants d’AREDS 1, l’équipe d’Emily Chew a montré que, contrairement aux études précédentes, une prise importante de calcium n’est pas associée à une augmentation de l’incidence de la DMLA, bien au contraire.
Les patients du quintile supérieur auraient même une protection vis-à-vis du risque d’évolution vers l’atrophie. Une bonne nouvelle dans cette pathologie (la DMLA atrophique) pour laquelle nous n’avons pas encore de solution thérapeutique. Par contre, il n’y avait pas d’incidence du calcium sur la DMLA néovasculaire.

Par contre, une étude menée par une équipe de Rotterdam a montré que l’incidence de la DMLA diminue selon un axe Nord/Sud en Europe, et ce, malgré un ensoleillement supérieur dans les pays du sud :

  • 2,9% de la population dans le sud (Espagne, Italie)
  • 3,1% et France
  • 4,2% dans les pays scandinaves et au Royaume Uni.

Une influence de l’alimentation, plus « saturée » dans le nord ?

D’autre part, ils ont constaté que depuis 2006 (et l’apparition des anti-VEGF) il y a une diminution de l’incidence de la DMLA néovasculaire, mais pas d’influence sur la DMLA atrophique (pas d’augmentation qui pourrait être due au traitement).

Étiquettes : , , ,