Marqueur pronostique DMLA exsudative

Acuité visuelle en faible luminance par rapport à l’acuité visuelle en luminance normale

Ne plus voir dans les tunnels est-il un signe alarmant pour une DMLA ? L’AV en luminance basse : un facteur prédictif de réponse au traitement par Ranibizumab ? C’est une analyse secondaire de l’étude Harbor

Le 23 avril 2015

Il s’agit de l’étude de l’influence de la vision en basse luminance à l’inclusion sur le gain d’acuité visuelle obtenu de la vision standard à 2 ans, chez des patients traités par Ranibizumab 0.5mg ou 2mg en mensuel ou en PRN après les 3 IVT mensuelles initiales.
1084 patients ont été étudiés, divisés en quartiles selon la différence d’acuité visuelle à l’inclusion entre les AV standards et en basse luminance. Le retentissement de cette différence à l’inclusion sur le gain d’acuité visuelle finale à 2 ans a été étudié.
Les résultats ont montré qu’il n’y avait pas de différence d’acuité visuelle « standard » entre les 4 groupes à l’inclusion
Les patients avec la meilleure AV en lumière normale avait aussi une meilleure AV en basse luminance (P<0.001), donc la différence entre les deux acuités visuelles était semblables à l’inclusion entre les patients voyant bien et les patients ayant une grosse perte d’acuité visuelle.
l’AV en basse luminance (vision de nuit) s’améliore deux fois plus que l’AV photopique sous traitement.

Résultats

Selon une sub-analyse étude Harbor présentée par Diana DO à la Macula Society fin février 2015 à Phoenix (AZ)

Pour tous les groupes traités, l’AV en basse luminance a augmenté en moyenne de 15.4 lettres à 24 mois, comparé à 8.7 lettres pour l’AV en luminance normale.

  •  La différence des AV en luminance normale et basse luminance à l’inclusion était négativement corrélée avec le gain d’AV en luminance normale à 24 mois (P<0.001).
  • Les patients avec peu de différence entre les AV en luminance normale et basse en moyenne ont gagné 13.4 lettres en AV en luminance normale à 24 mois, versus 2.4 lettres pour les patients avec la plus grande différence.
  • Cette association significative reste valable quel que soit l’AV en luminance normale au départ, le groupe traité.
  • Presque 2 fois plus de patients avec la plus petite différence ont gagnés plus de 15 lettres à 2 ans (49%) comparé avec les patients avec la plus grande différence (26%).
  • Les patients avec la grande différence entre les AV en luminance normale et basse avaient aussi les signes les plus mauvais à l’OCT.

Conclusion

  • L’AV en luminance normale et l’AV en basse luminance, montrent d’importants gains visuels sous Ranibizumab.
  • Une faible différence entre ces 2 AV peut représenter une moindre altération de la rétine et être prédictif d’une plus grande capacité à l’amélioration visuelle après Ranibizumab. Tandis qu’une grande différence entre ces 2 AV est associée à un faible gain d’AV en luminance normale.
  • Cette différence était un bon facteur pronostique de la réponse au traitement.
  • En clair, quand l’intervalle est petit, il y a de forts espoirs de récupération, quand l’intervalle est grand il y a une atteinte plus sévère des cellules maculaires