Angiogenesis Elamipretide

Le 18 février 2019

Étude Reclaim : la protection mitochondriale

Une nouvelle molécule dont on peut apprendre le nom: Elamipretide

La mitochondrie renouvelle l’ATP (adénosine tri-phosphate) cellulaire grâce au transport d’électrons. L’ATP est la base de la production énergétique cellulaire. Aux stades précoces de la DMLA, un phospholipide mitochondrial (la cardiolipine) est altérée, et la respiration cellulaire est perturbée. Cela entraîne des altérations métaboliques en chaîne. Entre autres, une augmentation des peroxydes (stress oxydant) une dérégulation du métabolisme calcique et des transports trans-membranaires. La perturbation métabolique entraîne à son tour l’accumulation de débris dans les drusen, et un ralentissement du cycle visuel. Et une baisse d’acuité visuelle.

L’Elampretide restaure le transport d’électrons dans la mitochondrie. Les travaux sur des souris Apoe4 (modele de DMLA) montrent une diminution des dépôts sous-rétiniens, et une amélioration visuelle.

L’etude RECLAIM est une etude de phase I sur 24 semaines, sans groupe placebo.

Deux groupes étaient étudiés :

  • Un groupe (GA) avec une DMLA atrophique débutante (non centrale): 19 personnes
  • Un groupe (HRD) avec une simple maculopathie liée à l’âge dite à haut risque : 21 personnes

Le traitement était en sous-cutané: 40 mg d’Elamipretide par jour.

Il n’y a pas eu d’effet secondaire sévère.

  • 3 réactions locales.
  • 1 conversion en forme neovasculaire dans le groupe GA.
  • 2 perdus de vue

Les résultats sont très prometteurs:

Dans le groupe GA:

  • Gain de 4,6+\-5,1 lettres en lumière normale
  • Gain de 5,6+\-7,8 lettres en basse luminance
  • Petit gain de temps de lecture en lumière normale (p=0,55)
  • Gain de lecture de 5 lignes en basse luminance (p<0,017)

Dans le groupe HRD:

  • Gain de 3,6+\-6,4 lettres en lumière normale
  • Gain de 5,4+\-7,9 lettres en basse luminance
  • Gain de lecture d’une ligne en lumière normale (p=0,005)
  • Gain de lecture de 3 lignes en basse luminance (p=0,0001)

Pour la première fois donc un gain d’acuité visuelle, de loin comme de près, dans des cas de DMLA atrophique ou dans des cas de drusen séreux confluents, sans effet secondaire majeur, et en traitement sous-cutané.