Boire ou IVT, il faut choisir

Edito ARVO 2018 du 30/04/2018

Dr. Isabelle Aknin

Le 1 mai 2018

Nos patients peuvent nous poser la question : peut-on boire un petit verre après une IVT ? Une étude coréenne nous répond… partiellement

Abstract: 1451 – C0013

Auteur: Soyeon Jung et al.

Ils ont étudié des cellules de l’épithélium pigmentaire humain (ARPE-19) qui ont été cultivées séparément en 4 groupes :

  • Groupe contrôle
  • Groupe sous Bevacizumab (0,5 mg/ml)
  • Groupe sous Ethanol (600 mM)
  • Groupe sous Bevacizumab, puis 6h plus tard sous Ethanol.

La production par ces cellules de VEGF a été mesurée après 24H.

Parallèlement, l’influence de leur milieu de culture sur la croissance vasculaire de veines ombilicales a été mesurée

Pour ce qui concerne le VEGF:

  • Groupe contrôle : 368,14 pg/ml
  • Groupe sous Bevacizumab (0,5 mg/ml) : Pas de VEGF mesurable
  • Groupe sous Ethanol (600 mM) 382,70 pg/ml
  • Groupe sous Bevacizumab puis Ethanol: Pas de VEGF mesurable

Par contre, en analysant la croissance vasculaire (taille, croisements, branches vasculaires en formation)

  • Groupe sous Bevacizumab (0,5 mg/ml) : 1,64±0,30 µ²
  • Groupe sous Ethanol (600 mM) 2,14±0,21 µ²
  • Groupe sous Bevacizumab, puis Ethanol: 2,21±0,11 µ²

Les auteurs concluent l’action de l’éthanol peut diminuer l’effet anti-croissance néovasculaire du Bevacizumab. Cela se retrouve au niveau histologique. Par contre, le médiateur est peut-être différent du VEGF.

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