OMD et Ranibizumab

Comment est pris en charge l’œdème maculaire diabétique (OMD) en France, et quels sont nos résultats ?

Venez discuter de ces prises en charge à ARMD le 23 septembre 2017 à Cannes.

Le 30 août 2017

Une partie de la réponse à cette question a été donnée par l’étude Boréal. 

L’étude Boréal est une étude Française, de « vraie vie » sur 36 mois, qui étudie l’efficacité et la tolérance du traitement de la baisse d’acuité visuelle (BAV) secondaire à différentes pathologies par injections de Ranibizumab. A l’ARVO 2017, ont été rapportés les résultats intermédiaires à 12 mois de la branche concernant l’œdème maculaire diabétique (OMD). Cette étude observationnelle, multicentrique, a inclus des patients diabétiques (quel que soit le type de diabète) de plus de 18 ans, dont l’OMD devait être traité par Ranibizumab.

La population de ces diabétiques ressemblait à celle que nous rencontrons dans nos cabinets, avec un âge moyen de 66 ans, et une ancienneté moyenne de leur diabète de 17,4 ans. L’acuité visuelle était de 59 lettres (+/- 3/10°) à l’inclusion, et l’épaisseur maculaire centrale moyenne était de 457 µm. notons que :

  • Près de 60% des patients avaient un OMD datant de moins de 6 mois, donc une prise en charge assez précoce.
  • 90% des patients étaient des patients naïfs. (donc de meilleur pronostic)

Est-ce un effet de l’étude ?

  • Les patients ont été particulièrement bien suivis, avec 13,4 visites sur 1 an.
  • Par contre, le nombre d’injections a été faible par rapport aux recommandations, avec seulement 5,1 injections en moyenne.

Une analyse multivariée a été menée à la recherche du meilleur facteur prédictif de l’AV à 12 mois

Malgré le peu d’injections, 60% des patients ont gagné plus de 5 lettres à 1 an, et 29,8% des patients ont gagné plus de 15 lettres. A l’inverse, on pourrait considérer que 40% des patients ont eu un résultat mitigé. Un traitement plus intensif aurait-il augmenté les chances de récupération des patients ? On peut le penser, puisque les études pivotales ont mis en évidence 1 lettre de gain par injection au cours de la première année.

L’analyse multivariée a montré l’intérêt des 3 injections d’induction pour augmenter les chances de bonne acuité visuelle, et une meilleure récupération des patients ayant une acuité visuelle basse à l’inclusion.