Rétinopathie diabétique

Dépistage de la rétinopathie diabétique

Le mode de dépistage de la rétinopathie diabétique a été normalisé par des collèges d’experts, mais le ratio coût/efficacité n’a pas été évalué dans le contexte de la santé en France. Le coût du diabète est de plus en plus important.

d'après la communication de Victor Margescu

Le 28 novembre 2016

La prévalence du diabète est de 2,5 millions de personnes en France. Le remboursement des soins liés au diabète a été estimé à 12,5 milliards € en 2007, soit un coût moyen de 5 300 € par patient. Mais il faut savoir que 50 % des remboursements (en 2007) concernaient 10 % des patients. En 2010, le coût du diabète était passé de 12,5 milliards € à 17,7 milliards €. Quid en 2016 ?

Le dépistage en centre

Le dépistage de la rétinopathie diabétique est le premier acte de télémédecine pris en charge en ville. Quelles sont les conditions de ce dépistage, qu’il soit en centre dédié, ou dans notre cabinet.

La saisie de l’examen peut être faite par un personnel formé à cet effet, notamment infirmier ou orthoptiste, et la lecture par un ophtalmologiste (en double lecture dans les centres) peut être secondaire :

> lecture d’au moins 500 rétinographies de patients diabétiques par an, pour que le centre soit validé

> lecture dans un délai de 7 jours ouvrables, après réalisation du cliché

> sur un écran ≥ 19 pouces, dans un environnement avec une luminosité « adaptée »

> transmission du compte rendu au médecin prescripteur, au médecin traitant et au patient (3 copies) indiquant la nécessité d’orientation à un ophtalmologiste :

  • dans un délai inférieur à 2 mois pour les patients ayant une rétinopathie  diabétique non proliférante modérée ou sévère ou une maculopathie
  • dans un délai inférieur à 2 semaines pour une rétinopathie diabétique proliférante
  • dans un langage standardisé qui donne au patient et au praticien en charge du diabète une indication aisément compréhensible du résultat  de l’examen de dépistage et de la prise en charge recommandée.
  • en s’assurant de la confidentialité lors de la transmission des données (mail sécurisé)

Mais il faut s’assurer de la qualité des photographies

  • 2 clichés numériques en couleurs de chaque œil (au moins 45°), l’un centré sur la macula, l’autre sur la papille. Notons que la dilatation pupillaire est préférable
  • Procédure d’assurance qualité mise en place pour contrôler régulièrement le pourcentage de photographies non interprétables.

L’ophtalmologiste interprète les clichés, rédige un compte rendu et facture son acte (en mode SESAM dégradé). NB : la prise de cliché pourra être facturée par l’orthoptiste 17,42€ et l’interprétation par l’ophtalmologiste sera facturée 11,30€…

Les données devraient être détruites après 90 jours dans les centres de dépistage.

Le dépistage en cabinet d’ophtalmologie

De quelles informations a besoin le médecin qui dépiste ?

  • HbA1c
  • Ancienneté du diabète
  • Notion d’HTA (équilibrée ou non)

L’examen ophtalmologique sera complété par 2 clichés numériques en couleurs de chaque œil  l’un centré sur la macula, l’autre sur la papille, l’interprétation est immédiate. Dans l’idéal, le courrier sera immédiat, l’un destiné au médecin référent, l’autre au patient qui gardera une copie dans son dossier.

Les autorités aimeraient créer des centres de dépistage « normalisés », mais le dépistage dans nos cabinets semble plus ergonomique. Un débat en vue…

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