Comprendre les éléments qui modulent la perte d’acuité visuelle est essentiel pour mener des études prospectives sur la DMLA atrophique

Angiogenesis 2023 : les phénotypes d’atrophie et la baisse d’acuité visuelle

Le 27 février 2023

Les phénotypes d’atrophie et la baisse d’acuité visuelle

Comprendre les éléments qui modulent la perte d’acuité visuelle est essentiel pour mener des études prospectives sur la DMLA atrophique.

Usha Chakravarthy a présenté à Angiogenesis 2023, une étude post-hoc de l’étude sur le Lampalizumab.  Cette analyse secondaire éclaire le comportement des cas de DMLA atrophique.

L’atrophie est polymorphe et son taux de croissance dépend de facteurs morphologiques.

Dans les études précédentes, des résultats contradictoires ont été retrouvés concernant le lien entre vitesse de progression de l’atrophie et l’acuité visuelle finale.

L’étude sur le Lampalizumab a inclus des patients de plus de 50 ans, avec une acuité visuelle de 49 lettres au moins. Sur 1881 yeux étudiés, les aires d’atrophie étaient bien définies, et de surface comprise entre 2,54 mm2 et 17,78 mm2

Le type d’atrophie en auto-fluorescence était diffus ou non diffus. L’œil controlatéral était atteint de DMLA atrophique sans néovascularisation.

Les résultats étaient :

  • Sur 96 semaines d’étude, la taille des lésions d’atrophie à l’inclusion n’était pas en lien avec les modifications de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC), et la perte était semblable quelle que soit la taille des lésions d’atrophie à l’inclusion
  • Les lésions uni-focales avaient une baisse d’acuité visuelle plus rapide que les DMLA avec lésions multifocales.
  • Par contre, étonnamment, la perte d’acuité visuelle était semblable entre lésions rétro-fovéolaires et extra-fovéolaires.
  • La perte d’acuité visuelle était faiblement corrélée à la vitesse de croissance des lésions. Le quartile ayant la croissance la plus rapide avait la baisse d’acuité visuelle la plus importante…

Bref, la baisse d’acuité visuelle était plus rapide dans le groupe à croissance rapide, et chez les patients ayant des lésions uni-focales et rétro-fovéolaires.

Conclusion

La conclusion de Chakravarthy était que les lésions d’atrophie à l’inclusion n’influencent pas la perte d’acuité visuelle, alors que la vitesse de croissance des aires d’atrophie le font. La localisation et le caractère focal influencent la baisse d’acuité visuelle.

Understanding the Modifiers of Visual Loss in GA: Findings from a Secondary Analysis of the Lampalizumab Trial communication orale Angiogenesis 2023 J1 11h30 East Coast Time: Usha Chakravarthy, Queens University Belfast, Royal Victoria Hospital (The Belfast Trust) Northern Ireland, United Kingdom