Nutrition

Quand la nutrition peut-elle aider les patients ?

La nutrition: clé de la santé oculaire? Pour quelles pathologies l'alimentation a t-elle une influence directe?

Le 27 février 2014

La DMLA

Au cours des DMLA, l’accent est mis sur les antioxydants, les pigments maculaires et les oméga 3.

Lorsque la DMLA est évoluée, il faut se rapprocher des recommandations de l’AREDS, mais dans les stades plus précoces, on peut proposer un régime assurant au moins les apports dans ces différents nutriments. C’est ce qui a été proposé dans le chapitre DMLA.

Si on a des doutes sur le suivi du programme alimentaire, on peut conseiller des compléments nutritionnels à des doses inférieures à celles de l’AREDS pour assurer au moins l’apport des ANC (Apports Nutrionnels Conseillés)  dans ces différents nutriments.

La cataracte

La consommation de caroténoïdes (en particulier la lutéine) est intéressante dans la prise en charge de la chirurgie des cataractes, car il y a une augmentation du risque  de DMLA dans les suites de cette chirurgie, surtout si l’implant posé n’est pas jauni. Son dérivé, la zéaxanthine est aussi intéressante.

De plus, il faudra s’assurer d’un apport suffisant en vitamines C, vitamine E, Zinc et cuivre.

Enfin, un déficit en apport protéique augmente la prévalence de la cataracte.

Souvent les patients diminuent leur ration alimentaire avec l’âge, et ils en diminuent la variété.

Il est nécessaire de leur rappeler l’utilité de maintenir un bon apport en fruits et légumes. Avec l’intérêt pour l’apport en vitamine C et caroténoïdes, et notamment en lutéine et zéaxanthine.

Et il faut s’assurer d’un bon apport protéique, avec des protéines de bonne qualité nutritionnelle.

Donc par rapport au « régime santé », on propose d’insister sur l’importance de consommer des fruits à chaque repas, voire au goûter, de consommer des légumes midi et soir, en recherchant les légumes et fruits orangés (pour la zéaxanthine)  et verts pales (pour la lutéine). Enfin, il faut apporter une part de protéines 3 fois par jour.

La nutrition dans la consultation de l’ophtalmologiste :

En pratique, les erreurs nutritionnelles étant souvent les mêmes, on retrouve souvent les mêmes questions et conseils:

– combien de parts de fruits et légumes consommez-vous par jour ?

– combien de fois par semaine consommez-vous de la viande ?

– combien de fois par semaine consommez-vous du poisson ?

– combien de fois par semaine consommez-vous des légumineuses ?

– quel corps gras utilisez-vous pour cuisiner, et pour assaisonner vos plats ?

Il est alors facile de proposer :

– d’augmenter la consommation de fruits et légumes à 5 parts par jour

– de limiter la consommation de viande

– d’augmenter la part de poisson (en général, ils ne sont pas assez consommés) pour les sécheresses oculaires et les DMLA, il faut augmenter en particulier les poissons gras

– de consommer 2 à 3 fois par semaine des légumineuses (de préférence le soir)

– de plutôt cuisiner à l’huile d’olive, et d’assaisonner les salades avec de l’huile de noix, ou de colza, achetées en petites bouteilles et consommées rapidement.

Lorsque les conseils nutritionnels ne suffiront pas à rétablir l’équilibre alimentaire, ou lorsque l’on sent qu’ils ne seront pas suivis, on peut alors proposer des compléments nutritionnels adaptés à chaque pathologie. Lorsque l’on sait quels sont les déficits ou les excès en cause, on peut alors facilement étayer sa prescription.