Laser oeil

Une nouvelle arme : le Brolucizumab

Le 28 octobre 2018

L’étude :

Nous savions déjà que le Brolucizumab permettait le même résultat visuel à 1 an que l’Aflibercept, mais avec des injections trimestrielles, et non bimestrielles, et ce pour 80 % des patients.

Mais nous avons déjà connu des études dont les branches se rejoignent à moyen terme.
Que se passe-t-il à 2 ans ?

Pravin Dugel nous a donné les résultats des études Hawk et Harrier à 2 ans.

Déroulé de l’étude :

Rappelons ici le schéma de ces études : après une induction de 3 injections mensuelles, soit de Brolucizumab soit d’Aflibercept, les patients sous Brolucizumab ont eu des injections tous les 3 mois(q12), alors que les patients sous Aflibercept on eu des injections tous les 2 mois (q8).

Lors de l’évaluation à 4 mois (avant l’injection d’Aflibercept, ou avant de décider d’attendre 1 mois de plus pour les patients sous Brolucizumab) les patients du groupe Brolucizumab pouvaient passer à un rythme en q8 si les neovaisseaux paraissaient particulièrement actifs.
Ce sont les patients traités en q12 qui ont été évalués à 2 ans

Résultats de l’étude :

Le gain d’acuité visuelle obtenu à 16 semaines, maintenu à 48 semaines est aussi maintenu à 96 semaines, et ce, en gardant un rythme fixe d’injections en q8 pour les patients sous Aflibercept, et q12 pour les patients sous Brolucizumab.

Sous Brolucizumab q12, il y a moins d’œdèmes intra et sous-rétinien (de l’ordre de – 30%) que sous Aflibercept q8. Il y a aussi moins de décollements de l’épithélium pigmentaire (-25% à 2 ans). Le bon résultat anatomique (avec diminution de l’épaisseur rétinienne centrale) obtenu à 16 semaines se maintient à 48 et à 96 semaines.
L’examen à 16 semaines nous donne donc une bonne indication du devenir visuel et anatomique du patient.

La tolérance des deux produits est similaire à 1 à et à 2 ans.
Reste à savoir si, à long terme, il n’y a pas un risque supérieur d’évolutions vers une atrophie.

Nous attendons l’autorisation d’utilisation de cette nouvelle molécule.