Le 8 septembre, Genentech a annoncé que le Lampalizumab n’a pas prouvé son efficacité pour réduire l’évolution de la DMLA atrophique.

DMLA Atrophique: on cherche toujours

Venez discuter de ces prises en charge à ARMD le 23 septembre 2017 à Cannes.

Le 17 septembre 2017

Malgré les espoirs portés par cette molécule, l’étude Spectri (la première des deux études de phase III) n’a pas atteint son objectif primaire : une réduction de la vitesse de progression de la surface d’atrophie, versus placebo. La tolérance est conforme aux études antérieures. Les résultats de la deuxième étude de phase III (Chroma) sont attendus en novembre 2017, probablement lors de l’American Academy of Ophthalmology.

Les études :

Les études de phase III, Spectri (NCT02247531)  et Chroma (NCT02247479) sont identiques : étude randomisée, en double insu, évaluant l’efficacité et la tolérance d’une injection intra-vitréenne d’une dose de 10 mg de Lampalizumab toutes les 4 ou 6 semaines, versus placebo (injection simulée).

Les 2 études ont inclus plus de 1800 participants dans plus de 20 pays, et plus de 275 centres.

L’objectif primaire de ces études était de démontrer un ralentissement dans la progression de la surface d’atrophie chez les patients atteins de DMLA atrophique traités par Lampalizumab. L’évaluation de l’atrophie est faite sur des clichés du fond d’œil en auto-fluorescence.

L’objectif secondaire était cette même évaluation à 2 ans (96 semaines), ainsi que la limitation de l’atteinte de la fonction visuelle à 2 ans.

La molécule :

Le Lampalizumab est la fraction Fab (Fragment Antigen Binding) d’un anticorps humanisé, monoclonal, contre le facteur D du complément. Le facteur D du complément est impliqué dans l’activation de la voie alterne du complément. Un déséquilibre de cette voie alterne a été retrouvée chez les patients atteins de DMLA dans de nombreuses études, en particulier génétiques. Bloquer cette voie alterne reste une voie de recherche.

Les résultats :

Le Lampalizumab n’a pas diminué la progression des lésions de DMLA atrophique, comparé au placebo, après presque 1 an de traitement (48 semaines). Compte tenu du manque d’efficacité, le traitement des patients inclus dans l’étude sera interrompu en attendant les résultats de la deuxième étude de phase III : Chroma.

Le docteur Sandra Horning (médecin à la tête du développement de ces produits chez Genentech) confie que les résultats de Spectri, quoique décevant, vont être étudiés de près pour comprendre les raisons de cet échec, et ce en attendant les résultats de la deuxième étude cours. La reprise éventuelle de l’étude Spectri dépend des résultats de sa jumelle, l’étude Chroma.