Le bleu en débat
La lumière bleue en questions
Les implants filtrant le bleu : une fausse bonne idée ?
Dr Isabelle Aknin
Le mois dernier, nous avons mis en avant des arguments expliquant l’intérêt des filtres anti-lumière bleue.
Poursuivre le débat
Pour poursuivre la discussion, et nous permettre de nous faire une idée objective sur la toxicité réelle ou supposée de la lumière bleue, nous vous proposons de lire avec attention l’article publié le 19 janvier dernier par les Drs Thomas Desmettre, Stéphanie Baillif, Thibaud Mathis, Damien Gatinel et Martin Mainster dans le Journal Français d’Ophtalmologie :
« Lumière bleue et implants intraoculaires : croyances et réalités »
Les plus anciens d’entre nous se souviendront le l’engouement pour les implants intraoculaires « filtrant le bleu » dans les années 1990. Il a été à l’époque invoqué un rôle de la lumière bleue dans la genèse de la DMLA. Les patients opérés de cataracte développant souvent une DMLA dans les années suivantes.
Concordance de temps, risques et implants
En fait, il apparaît que ce n’est qu’une concordance de temps : les patients atteins de cataracte et de DMLA sont dans la même tranche d’âge. De nombreuses études épidémiologiques, sur de grands échantillons de patients ont montré que les implants filtrant la lumière bleue n’ont diminué ni l’incidence, ni la progression de la DMLA dans les années suivant ces implantations.
A l’inverse, la présence de ces filtres a créé des problèmes de vision vespérale (avec risque accru de chutes) de sommeil (régulation du rythme circadien par la fréquence de la lumière bleue-vert) et de performances cognitives. Il faut s’en souvenir au moment de placer un implant intraoculaire. Nous poursuivrons le mois prochain ce débat avec de nouveaux articles.
Des fréquences très proches…
Rappelons que la lumière « toxique » pour des cultures cellulaires a une longueur d’onde de 435 nm +/- 20 nm. La lumière régulant le rythme circadien est de 509 nm +/- 35 nm. Les fréquences sont donc très proches.
À suivre…
