Jeunes talents

Rencontre avec le Dr Yasmine Serrar, Chef de clinique Assistant, Hôpital de la Croix-Rousse, Lyon

Un nouveau "jeune talent" à l'honneur en la personne du Dr Yasmine Serrar qui regrette un peu de ne pas "tout savoir dans tous les domaines". Rencontre !

Le 1 avril 2024

Jeune talent… lyonnais pour ce nouvel épisode. Rencontre avec le Dr Yasmine Serrar qui suit les traces de ses mentors – Laurent Kodjikian, Thibaud Mathis, Philippe Denis -, croit en l’IA mais plus que tout au dialogue entre médecin et patient et aussi à la transmission. Rencontre très humaine.

Le choix de l’ophtalmologie c’est : une vocation, le fruit d’une rencontre, une découverte tardive ?

Yasmine Serrar. J’ai toujours voulu pratiquer une spécialité chirurgicale. Je suis passée aux urgences ophtalmologiques en tant qu’externe et j’ai eu un véritable coup de coeur pour notre belle spécialité qui s’est imposée comme un choix évident.

Quel mentor/personnalité vous a inspiré et/ou vous inspire encore aujourd’hui ?

Yasmine Serrar. Le Professeur Laurent Kodjikian car il m’a formée pendant les deux années que j’ai passées à ses côtés comme docteur junior, ainsi que le Docteur Thibaud Mathis qui a dirigé ma thèse de médecine et le Professeur Philippe Denis, mon chef de service.

Aujourd’hui, quel aspect de cette profession vous plaît le plus ? Lequel vous déplait ?

Yasmine Serrar. Notre sémiologie est très riche et facilement imagée ce qui rend notre exercice quotidien fascinant. L’ophtalmologie est une science passionnante avec de multiples surspécialités, et cela m’amène à ce qui me déplaît : on ne peut pas tout savoir dans tous les domaines !

L’IA est partout. Et votre génération sera encore plus concernée. Comment percevez-vous l’expansion de cette technologie dans votre profession ? Pensez-vous qu’elle représente une opportunité ou un danger ?

Yasmine Serrar. Non l’IA est plutôt un outil qu’il faut mettre à notre service pour simplifier notre quotidien et gagner du temps. Tous les jours nous sommes confrontés à des cas complexes dans lesquels rien ne remplacerait le dialogue entre le médecin et son patient, et les décisions prises en équipe.

Hôpital, exercice libéral, recherche, enseignement, en France, à l’étranger, généraliste ou hyperspécialisé, .. ? Comment envisagez-vous/rêvez-vous votre avenir ?

Yasmine Serrar. J’aimerais un exercice à la fois public et privé, et continuer d’exercer à l’hôpital car c’est une structure indispensable qui forme les ophtalmologistes génération après génération, est le moteur de la recherche dans notre spécialité, et accueille des patients avec des pathologies rares et passionnantes.

Un génie apparaît et vous propose de réaliser trois vœux (dans le cadre de votre profession). Quels sont-ils et pourquoi ?

Yasmine Serrar. J’aurais beaucoup d’idées mais s’il fallait choisir je demanderais un traitement curatif de l’atrophie rétinienne, un traitement prophylactique anti-prolifération vitréo-rétinienne, et un accès à toute l’imagerie des patients via mon téléphone portable !