Similarité et efficacité des biosimilaires.

LA DMLA vue par la FRB

Le traitement de la DMLA en vie réelle

Le 17 mars 2024

Un article publié en janvier 2024 fait le point sur la prise en charge de la DMLA dans la vie réelle

Le groupe FRB (Fight Retinal Blindness) fait un travail incroyable. Saluons Pierre-Henri Gabrielle et Catherine Creuzot Garcher qui font partie de cette équipe de choc.

L’étude  

Plus de 2000 patients ont été analysés en rétrospectif après 2 ans de traitement

Résultats :

  • 25 % des patients ont besoin d’injections toutes les 6 semaines ou moins à 2 ans.

Un sur quatre malchanceux

  • 45% des patients ont besoin d’injections entre 6 et 12 semaines.

La majorité dite silencieuse

  • 30 % des patients arrivent à des intervalles > 12 semaines.

Les meilleurs d’entre eux…

Facteurs de risque de « résistance »

Quels sont les facteurs de risque de faire partie du groupe des malchanceux qui sont encore à moins de 6 semaines d’intervalle à 2 ans ?

  1. Réponse après la phase d’induction:

Si après trois injections mensuelles, la lésion est toujours active, avec du fluide sous ou intra-rétinien, ça commence mal, et cela concerne 40 % des patients

(Dans cette publication, 845 patients sur 2000 présentaient encore une lésion active après l’induction.)

  1. Le type de membrane:

Type 1, les anciennes membranes sous-épithéliales, le pronostic est bon

Type 2, les anciennes membrane pré-épithéliales, le pronostic est le pire !

Type 3, ou anastomose chrorio-rétinienne, le pronostic néovasculaire est bon, mais le risque d’évoluer vers une forme atrophique est majeure. Ors, pour l’instant, nous n’avons pas de traitement disponible pour ces formes atrophiques.

  1. L’âge :

Plus le patient est jeune, plus il y a de chances d’avoir besoin d’un traitement intensif. Ceci dit, à terme, le résultat est meilleur pour les patients les plus jeunes.

  1. Le type de fluide:

Le liquide sous-rétinien à l’inclusion est un facteur de risque de traitement intensif, ce qui va avec la persistance des signes d’activité à la fin de l’induction.

Un traitement inefficace ?

Une autre donnée a attiré notre attention : 40% des patients ont arrêté le traitement avant les 2 ans !

La moyenne de traitement c’est 1 an (350 jours)

  • La moitié de ces patients est partie car ils jugent le traitement inefficace!!! Ils ont eu un gain de 1 à 3 lettres
  • 12% sont les bons élèves avec un traitement jugé efficace et suffisant
  • 12% ont changé de médecin
  • 11% ont décidé d’arrêter sans expliquer pourquoi
  • 13% sont morts….
  • 2% ont eu une contre-indication médicale au traitement

Mais retenons que 20% des patients jugent nos injections inefficaces

Espérons que, avec les nouveaux traitements, s’ils remplissent leurs promesses et inactivent plus rapidement la maladie, il y aura moins de patients qui partent car nous sommes « inefficaces »

De plus, si après la phase d’induction on pouvait arriver rapidement à un intervalle de 12 semaines sans céder à l’efficacité, ce serait génial !

Pour en savoir plus:

Real-world unmet needs in the management of poorly responsive neovascular age-related macular degeneration in Europe: data from the FRB! Registry. Boudousq C, Nguyen V, Hunt A, et al. Ophthalmol Retina. 2024 Jan 5:S2468-6530(24)00006-X. doi: 10.1016/j.oret.2024.01.004

 

Abstract

Purpose: To evaluate the proportion, predictors and outcomes of neovascular age-related macular degeneration (nAMD) patients treated with a high burden of vascular endothelial growth factor (VEGF) inhibitor injections (IVT) after two years in routine clinical practice.

Design: Retrospective analysis of data from a prospectively designed observational outcomes registry, Fight Retinal Blindness! project, of patients treated in European centers.

Participants: Treatment-naïve eyes (one eye per patient) starting VEGF inhibitors for nAMD from January 2017 to March 2020 with 24 months of follow-up. We analyzed three treatment burden groups defined by the mean interval of the three closest injections to the 24-month visit: (1) those with a high treatment burden had injection intervals ≤ 42 days, (2) those with a low treatment burden had injection intervals between 43 and 83 days and those with tolerable treatment burden had injection intervals between 84 and 365 days.

Methods: Multinomial regression was used to evaluate baseline risk predictors of patients requiring a high treatment burden.

Main outcome measures: The proportion of patients that experienced a high treatment burden at 2 years and its predictors.

Results: We identified 2,038 eligible patients completing 2 years of treatment (2038/3943 patients [60%]) with a median (Q1, Q3) of 13 (10, 17) injections. The proportion of patients with a high treatment burden was 25% (516 patients) at 2 years. Younger patients (Odds ratio (OR), 0.97; 95%CI, 0.96-0.99; P<0.01) were more likely to have high treatment burden, while eyes with type 3 CNV at baseline were significantly less likely (OR, 0.26; 95%CI, 0.13-0.52; P<0.01). Regarding type of fluid, patients with subretinal fluid only at baseline (OR, 3.85; 95%CI, 1.34-11.01; P=0.01) and persistent active intraretinal (OR, 1.56; 95%CI, 1.18-2.06; P<0.01) or subretinal fluid only (OR, 2.21; 95%CI, 1.52-3.21; P<0.01) after the loading phase had a higher risk of high treatment burden at 2 years.

Conclusions: High treatment burden is common issue in routine clinical practice in Europe, with a quarter of patients requiring injections of conventional VEGF inhibitors every 6 weeks at 2 years and 40 percent discontinuing treatment within 2 years.

Keywords: Age-related macular degeneration; VEGF inhibitor; anti-VEGF; real-world; routine clinical practice; treatment burden; unmet need.

 

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