Rachid Tahiri. C’est une question à la fois évidente et complexe : je ne peux pas réellement attribuer cela à un seul élément déclencheur spécifique. C’est plutôt une combinaison de plusieurs éléments. La rétine est un domaine fascinant dans lequel on ne peut pas s’ennuyer, on y retrouve tout : une sémiologie médicale riche, de l’imagerie de pointe, de l’innovation, ainsi qu’une chirurgie fine, variée et pleines de challenges !

2. Quel maître ou mentor vous a guidé ou inspiré ? Qu’aimeriez-vous lui dire ?

Tout au long de mon parcours, j’ai eu la chance de croiser plusieurs mentors et collègues qui ont façonné mon développement professionnel. J’ai été particulièrement marqué par le Pr Christophe BAUDOUIN, le Pr Gabriel COSCAS et le Pr Éric SOUIED, ainsi que le compagnonnage de mon tuteur et ami le Dr Raphael ADAM durant ma dernière année d’internat. Leur expertise, leur sagesse et leur dévouement ont été une source d’inspiration inépuisable pour moi. Si j’avais l’occasion de leur exprimer ma gratitude, je leur dirais combien leur soutien, leurs conseils et leur exemple m’ont inspiré et renforcé ma passion pour l’ophtalmologie, je ne les remercierai jamais assez.

3. Quelle est l’innovation, la recherche en cours qui attire le plus votre attention actuellement dans votre secteur ?

L’ophtalmologie est un domaine en constante évolution, et parmi toutes les innovations en cours, il y en a une qui me passionne particulièrement : c’est l’utilisation de l’intelligence artificielle en ophtalmologie. Cette avancée technologique élargit grandement le champs des possibilités, que ce soit pour le diagnostic précoce des pathologies rétiniennes, le développement de traitements plus efficaces, ou l’optimisation de la gestion des données cliniques. Je suis enthousiasmé par toutes les possibilités offertes par cette nouvelle technologie et ses impacts potentiels sur les soins oculaires.

4. Lève-toi et marche… Si vous pouviez faire le vœu d’un traitement magique à destination de vos patients, lequel serait-ce et pourquoi ?

Si je pouvais faire un vœu d’un traitement magique pour nos patients, celui-ci concernerait l’éradication de la rétinopathie et de la maculopathie diabétique qui continuent hélas à faire beaucoup trop de dégâts à travers le monde. Même si je m’accorde le droit d’être rêveur, je reste conscient que la médecine ne pourra jamais être une baguette magique et que le progrès médical est le fruit d’une recherche continue, de beaucoup de pragmatisme, et d’efforts soutenus. Alors levons-nous et marchons ensemble.

5. Quel conseil – un seul – donneriez-vous à un étudiant en ophtalmologie ?

Mon conseil principal pour un étudiant en ophtalmologie serait de rester curieux, d’avoir une soif permanente pour apprendre, de s’intéresser à l’ophtalmologie mais aussi aux autres spécialités et domaines, et de réfléchir « en dehors de la boite » : croiser les idées et ne pas se limiter à la pensée conventionnelle est la clé de l’innovation, et c’est cela qui sera le garant de notre supériorité et de la pérennité de notre profession face aux défis qui seront de plus en plus soulevés par l’intelligence artificielle. L’ophtalmologie est un domaine qui évolue constamment et rapidement, et il est crucial de rester à jour avec les avancées technologiques, voire les dépasser.

6. En dehors de l’ophtalmologie, quelles sont vos passions ?

En dehors de l’ophtalmologie, j’ai plusieurs passions qui m’animent. J’aime particulièrement passer du temps en pleine nature, profiter de temps de qualité avec ma femme, mes trois filles et ma famille pour maintenir un équilibre sain dans ma vie. J’apprécie également la méditation et l’écriture ; elles me permettent de me ressourcer, de rester concentré, d’organiser mes idées et d’établir mes priorités. Enfin, je voue aussi une passion pour le montage vidéo, la photographie et le cinéma.

7. Et si vous étiez un super héros, quel serait-il et pourquoi ?